Page 13 - Extrait du Livre Le journaliste - Koby Lévy
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Les Larmes de Chabbat

constituera la véritable réparation de notre âme.
Certaines femmes viennent dans ce monde pour un tout
autre but. Elles se consacrent à rapprocher les âmes juives
au judaïsme, leur maison est toujours ouverte pour
recevoir des invités, elles prodiguent le bien et la charité
autour d’elles. Toi, Mikhal, tu es une ganénet (jardinière
d’enfants) sensible et dévouée, tu t’occupes de 30 petits
tsadikim auxquels tu inculques l’amour d’Hachem et le
respect des parents. Ce dévouement et ce don de nous-
mêmes représentent nos fruits et sont les enfants que nous
amenons au monde. Nous devons nous accrocher à cela de
toutes les fibres de notre âme. Ne pleure pas Mikhal, il
n’y a pas lieu de pleurer. Sois forte et sache que tu
possèdes les forces de supporter et d’endurer cette
épreuve si difficile. De plus, il se peut que si tu parviens à
accepter cette épreuve avec amour et même avec joie, et
que tu prouves à Hakadoch Baroukh Hou que tu fais corps
avec ce décret, tu mériteras peut-être un jour d’avoir un
enfant. Par ses paroles apaisantes et encourageantes,
Madame Frifaz m’a redonné vie et a insufflé en moi le
courage et l’espoir. C’est ainsi que j’ai pu trouver la force
de parler avec toi. Excuse-moi, passe une bonne semaine,
je suis désolée encore… »
Tsipora Magdali prit congé chaleureusement de son
amie Mikhal et s’empressa d’allumer une bougie en cette
sortie du chabbat. Devant la bougie allumée, elle
murmura : « Ribono chel olam, je viens de recevoir la leçon
la plus édifiante de ma vie. J’ai contribué


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