Page 17 - Extrait du Livre Le journaliste - Koby Lévy
P. 17



















Issakhar mon sauveur

prévoyance étaient bien garnis et sa carte bancaire
également…
Restait-il encore de la place pour l’étude de la Torah
dans cette vie trépidante ? Là était le hic !
Avec votre accord, penchons-nous sur l’histoire de
cet ingénieux homme d’affaires et constatons à quel point
sa situation était en réalité peu enviable…
Dans sa jeunesse, Bétsalel Egozi était un excellent
élève, assidu et pétillant. Il se liait d’amitié avec beaucoup
de facilité et était très apprécié. Il se démarqua très vite si
bien que les échos favorables de son renom arrivèrent
jusqu’aux directeurs des grandes yéchivot qui se disputaient
ce joyau rare. Même à la yéchiva, il continua à se
démarquer et écrivit une brochure sur des sujets difficiles
de la guémara, sur lesquels des grands de la Torah s’étaient
penchés assidûment. Un roch yéchiva très connu s’intéressa
à sa brochure et lui dit : « Tu fais partie de l’élite, tu as le
potentiel d’être un grand d’Israël ».
Bétsalel Egozi étudiait avec un jeune homme réservé
et calme ; Pin’has Yo’hanan Chivi. L’écart du niveau
d’études entre Egozi et Chivi était flagrant. Trois fois par
jour au moins, Chivi s’approchait timidement d’Egozi et
lui demandait de lui expliquer la différence d’opinions
entre rabénou ‘Hananel et Tossefot. Il le suppliait de revoir
avec lui les principes qui avaient été enseignés par le roch
yéchiva dans la journée. Egozi était agacé par les questions
de Chivi et lui faisait comprendre avec tact qu’il ne voulait
pas être trop dérangé. Mais Pin’has Yo’hanan Chivi, qui


67
   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22