Page 20 - Extrait du livre Des clés pour la vie - Zamir Cohen
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Le respect et la crainte



des parents









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V oici quelques lignes du Talmud qui vont nous éclairer sur le niveau de respect que la Thora
exige de la part des enfants, dans leur relation avec leurs parents :
Les sages ont enseigné : il est dit [d’une part] « Respecte ton père et ta mère » et il est dit [d’autre
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part] « Respecte D. avec ta richesse ». L’Écriture a mis sur un même plan le respect du père et le
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respect de D.
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Il est dit : « L'homme craindra son père et sa mère ». Et il est dit : « Et tu craindras Hachem ton D. ». De
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nouveau, l'Écriture compare la crainte des parents et la crainte de D.
Il est dit : « Celui qui maudit son père et sa mère mourra », et il est dit : « Un homme qui maudit son D.,
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il supportera sa faute ».
Ici, l'Ecriture fait un parallèle entre la "bénédiction'' (euphémisme se référant à la malédiction) adressée au
père et à la mére, et celle adressée à D. C'est de l'ordre du "din" (rigueur) qu'il en est ainsi, car les trois sont
associés dans la conception de l'enfant.
Les sages ont enseigné : l'homme a été conçu par trois associés : le Saint béni soit-Il, son père et sa mère.
Lorsque l’homme respecte son père et sa mère, le Saint béni soit-Il dit : Je considère que c’est comme si j’avais
résidé parmi eux.
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Ces enseignements sont porteurs d'un message fondamental pour l'homme : le respect qu'il doit
au Créateur de l'univers et celui qu'il doit à ses parents se situent au même niveau, dans la mesure
où ces derniers sont associés avec D. dans sa création. D. a donné l’âme spirituelle, les parents ont
donné la matière-corps. C’est la raison pour laquelle, concernant leurs enfants, ils ont la même
importance que le Créateur. L’éventuelle différence de statut social du fils par rapport à ses parents
ne rentre pas en ligne de compte.
Le seul cas dans lequel l’enfant peut passer outre les injonctions de ses parents, c’est celui où ils
lui ordonnent, D. nous en préserve, de transgresser une des Mitsvot de la Thora. Car eux aussi sont
tenus de respecter Celui Qui nous a tous créés. Nous apprenons ce principe d’un verset composé
de trois parties, a priori sans rapport les unes avec les autres : L'homme craindra son père et sa mère ;
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vous garderez mes Chabbatot , Je suis Hachem votre D.. Pourquoi avoir mis sur le même plan la crainte
des parents et le respect du Chabbat ? Quel est le lien avec la fin du verset : « Je suis Hachem votre
D. » ? La réponse est la suivante : un homme craindra sa mère et son père, mais il gardera mes
Chabbat ; s’ils vous ordonnent de transgresser une Mitsva de la Thora, ne les écoutez pas, car Je
suis Hachem votre D. ; le D. de tous les hommes. Cependant, toute injonction qui ne contredit pas
la Thora, comme par exemple une demande d’aide, de s’abstenir de tel agissement ou au contraire
de réaliser telle action, devra être perçue par l’enfant comme une révélation divine ; comme si D.
Lui-même venait de se dévoiler à lui, et prononçait ces mêmes mots.
S’il en est déjà ainsi lorsqu’il s’agit d’accomplir leur volonté, combien l’enfant doit-il faire
attention à ne causer aucune peine à ses parents ! Il devra plutôt réfléchir à la meilleure manière
de leur procurer de la sérénité, de la joie et de la satisfaction. Car outre la reconnaissance la plus
élémentaire pour leur investissement et leur peine, depuis sa naissance jusqu’au jour où il a été en




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