Page 48 - Extrait du livre La femme juive, une Torah vivante - Sarah Hassan
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La Femme juive : une Torah vivante
lui un sentiment désagréable et que cette personne blessée n’ait ni la
force ni le courage de surmonter son désarroi, il enfreint en cela le
grave interdit de « Ne vous lésez point l’un l’autre ».
VOICI une histoire édifiante qui nous montrera le sacrifice qu’une
femme a été prête à faire pour éviter le moindre risque de blesser
son prochain, même si ce dernier était un parfait inconnu !
out comme dans le monde profane, il existe de très
nombreux collectionneurs d’objets antiques, de documents
ou lettres ayant appartenu à des célébrités, de la même
manière, le public juif religieux possède ses collectionneurs. Ceux‐ci
sont à l’affut de tout objet de culte ou profane ayant appartenu à un
saint, un grand Rav ou un Admour. Ils recherchent aussi tout
document ou lettre ayant été écrit par eux, et sont même prêts à les
acheter pour quelques milliers d’euros !
La veuve du Acher Lichlomo, après la disparition de son mari, se
trouva en possession d’une caisse entière contenant de très
nombreuses lettres adressées à son mari, écrites par les Grands
Sages de sa génération. Ces documents, d’une très grande valeur,
contenaient de nombreuses confidences et doutes émis, et laissaient
transparaître la personnalité de leur auteur…
Que fit la veuve ? Prit‐elle contact avec des salles de vente aux
enchères ? Se mit‐elle en rapport avec des collectionneurs fortunés ?
Non, rien de tout cela… Elle entassa toutes les lettres dans sa cour
et… les brûla ! Aux personnes stupéfaites qui lui demandèrent la
raison de son acte, elle répondit : « Si une seule ligne tombait entre
les mains de gens malintentionnés, et qu’un seul juif pouvait en être
offensé ou peiné, que peuvent bien valoir tous ces papiers, même
s’ils coûtent des milliers de dollars ?! »
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