Page 44 - Extrait du livre La femme juive, une Torah vivante - Sarah Hassan
P. 44













La Femme juive : une Torah vivante
 
guidée… Parmi les cinq visiteuses, il s’en trouvait une qui semblait 
plus expérimentée en la matière et qui, d’un ton peu enthousiaste, 
demanda à son hôte le prix de l’appareil, ou plutôt du "débris" qui se 
trouvait  en  face  d’elle…  En  entendant  la  somme,  la  "spécialiste" 
afficha  une  mine  qui  laissait  deviner  son  opinion  sur  la  question. 
Tora Boïmel tenta aussitôt de sauver la situation : « Que puis‐je vous 
dire, si ce n’est que vous avez réellement fait une excellente affaire ! 
Quelle grande machine ! Et ce très grand tambour doit certainement 
contenir en une seule fois les habits de tous vos enfants, et peut‐être 
même une partie de ceux des adultes ! » Elle tentait laborieusement 
de  trouver  à  cet  "engin"  un  autre  avantage,  et  ajouta  avec  un 
enthousiasme  forcé : « Regardez !  Elle  n’est  pas  faite  à  partir  de 
l’aluminium  ordinaire  dont  on  se  sert  aujourd’hui  qui  se  tord à  la 
moindre pression du doigt, on sent que c’est un matériel massif ! » 
Un éclair de fierté étincela du regard de la propriétaire comblée qui 
lui  proposa : « Si  vous  avez  un  jour  un  besoin  de  laver  du  linge 
urgemment, je la mettrai à votre disposition, vous verrez ce qu’elle 
est capable de faire ! » Tora craignant que le volant revienne entre 
les  mains  de  la  maladroite  "spécialiste",  lui  tira  discrètement  la 
manche,  en  lui  lançant  un  regard  signifiant  qu’il  était  préférable 
qu’elle garde le silence… Elle conclut rapidement la visite et, tout en 
se  retirant  avec  ses  amies,  combla  de  bénédictions  la 
propriétaire : « Je vous souhaite de l’utiliser en bonne santé, avec la 
joie  au  cœur  et  que  vous  en  tiriez  toujours  beaucoup  de 
satisfaction ! »  

Lorsque les amies se retrouvèrent seules en 
bas  du  bâtiment,  la  "spécialiste"  s’adressa  à 
Tora :  

‐ Tora, je ne te comprends pas ! C’est un vrai 
débris  cette  machine !  Le  mécanicien  devra 
se  rendre  chez  elle  au  moins  deux  fois  par 
semaine,  et  à  par  cela,  tu  n’as  pas  idée  des 
notes d’électricité qu’elle recevra… c’est une 
vraie  centrale  électrique  privée  qu’il  lui 
faudra  installer !... »  Mais  ces  arguments 

 
96 
   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48