Page 34 - Extrait du livre Des clés pour la vie - Zamir Cohen

La modestie

D ans le caractère et la personnalité, la modestie peut être comparée à un
tronc. À partir d’elle, toutes les branches positives de la personnalité
peuvent s’épanouir. Un homme modeste développe facilement de bons
traits de caractère comme la grâce et le bon cœur, l’amour et la sensibilité à l’autre.
Il surmonte beaucoup plus facilement que les autres des tendances négatives comme
la colère, la jalousie, la haine, la poursuite des honneurs et d’autres envies du même
type.
À l’inverse, l’individu qui se considère comme plus élevé et plus respectable
que les autres, et qui de ce fait, se comporte de manière hautaine, tombe à son
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insu, dans les filets de l’orgueil, au sujet duquel il a été dit : Le cœur hautain est
une abomination pour D. Pour ce type d’homme, « la vie n’est pas une vie » ! Il est
en général susceptible, se met rapidement en colère, poursuit les honneurs, essaie
par tous les moyens de satisfaire ses envies constantes, même s’il doit pour cela
piétiner les autres. Il se considère au-dessus des autres, tout lui revient de droit ; il
ne tolérera pas qu'on lui parle de telle ou telle façon, car d'après lui, cela ne sied pas
à sa "grandeur''...
Ce type d’homme n’est pas apprécié par son entourage, il est persona non grata
pour nombre de ceux qui le connaissent ; et il est même rejeté par sa propre famille.
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Comme le disent les sages du Talmud : Celui qui est orgueilleux, même les membres
de sa famille ne l’accueillent pas. Tandis que l’individu modeste est apprécié par ceux
qui le côtoient, il trouve facilement grâce aux yeux de tous, et jouit de l’estime des
membres de sa famille. La modestie s'exprime par la sincérité et l’ouverture de
cœur, elle témoigne d’une disposition à recevoir les remarques, à ne pas se mettre
au-dessus des autres. Le Ciel donne même une grâce particulière aux gens modestes,
comme le dit ce verset : Il donnera de la grâce aux modestes.
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Celui qui veut acquérir cette qualité, devra orienter ses efforts dans deux
directions : l’une, de l’ordre de la réflexion – l’essentiel de la modestie en dépend ;
la pensée exerce son influence sur le coeur (Ndt : qui représente la volonté). L’autre,
de l’ordre de l’action ; qui structure la sensibilité qui naîtra de ce travail.
Pour commencer, il devra aspirer à la vérité. Car la modestie s’appuie sur la
vérité, alors que l’orgueil est fondé sur le mensonge. C’est d’ailleurs ce qui fait la
différence entre ces deux traits de caractère.
Le mensonge sur lequel germe l’orgueil provient lui-même d’une double illusion.
La première consiste à penser que l’on est parfait, la deuxième à croire que nos
qualités sont liées à notre caractère, et ne proviennent pas de Celui qui nous a créés.
Aspirer à la vérité est donc la condition sine qua non de l'acquisition de la modestie.
Ainsi, l'homme prendra conscience de ses imperfections. S’il se trouve qu’il est
supérieur aux autres par sa richesse, il est certain qu’il leur est inférieur sur un
trait de caractère négatif chez lui. Il devra considérer l’orgueil comme un privilège
réservé aux gens parfaits. Or, comme il n’existe à ce jour aucun être parfait, en
dehors du Créateur, il est insensé de se montrer hautain envers les autres.

Ce dossier est dédié à la réussite spirituelle et matérielle
de Michael ben Esther Illouz et son épouse Guila bat Mazal
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