Page 21 - Extrait du Livre Le journaliste - Koby Lévy

Issakhar mon sauveur

Le rav Chivi ouvrit la porte. Bétsalel Egozi se tenait
devant lui.
« Sois le bienvenu, mon ami », s’écria
chaleureusement Chivi.
« Pin’has Yo’hanan, je dois parler avec toi d’une
chose très sérieuse, et j’ai besoin de toute ton attention.
Tu m’as dit il y a deux semaines que tu as une dette
envers moi, que ta Torah est la mienne. Supposons que ce
soit le cas. Je suis aujourd’hui un homme dénué de Torah,
du jeune homme d’exception que j’étais autrefois est sorti
un commerçant aguerri, un bon agent immobilier. Il est
difficile pour moi maintenant de revenir étudier sous la
tente, mais toi seul peux me sauver, je dirais même plus,
dois me sauver. Je sais que tu es le père de dix enfants
Baroukh Hachem, et que tu vis dans un appartement de
deux pièces et demi. Tu vas sûrement me dire que tu es
très heureux pour autant et je te crois. Il est incontestable
que tu as un grand mérite d’être capable de vivre dans un
tel dénuement, mais cela n’exclut pas que je peux être
ton « Zévouloun » et apporter de l’oxygène dans ta vie ».
Le commerçant Egozi plongea la main dans sa poche
droite et en sortit 12000 shekels en espèces. « Tous les roch
‘hodech, si D-ieu veut, je viendrai chez toi à minuit et te
remettrai 1000 shekels pour chaque membre de ta famille.
De cette manière, tu loueras un appartement de cinq
pièces, afin que toute ta famille soit plus à l’aise. Je te
demande d’être mon « Issakhar », et moi, je serai ton
« Zévouloun ».

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