Page 20 - Extrait du Livre Le journaliste - Koby Lévy

Le Journaliste

tu me témoignais de l’intérêt, tu avais les réponses à
toutes mes questions. Tu étais le seul à comprendre
parfaitement les explications du roch yéchiva et tu
t’efforçais de me les enseigner le plus clairement possible
afin qu’elles pénètrent mon âme et mon cœur. Ce n’est
que par ton mérite que j’ai pu intégrer le monde des
yéchivot. Que dit rabbi Akiva à ses élèves ? « Toute ma
Torah et toute votre Torah appartiennent à ma femme ». À
toi aussi Bétsalel je peux affirmer que toute ma Torah est à
toi. Aujourd’hui, j’ai le mérite, grâce à D-ieu, d’être roch
kollel et je donne un ou deux cours par jour à une
quarantaine d’avrekhim assidus. J’ai également écrit six
livres de halakha qui ont reçu les approbations des grands
de la génération. Tout ce que je possède aujourd’hui, je te
le dois. Je te souhaite de tout cœur un prompt
rétablissement. Entre parenthèses, mon père se trouve
aussi interné dans ce service dans la chambre juste à côté,
nous sommes venus lui rendre visite… »
Bétsalel Egozi n’en croyait pas ses oreilles. Pin’has
Yo’hanan Chivi, roch kollel!!!??? Il a écrit des livres de
halakha! Et moi, Bétsalel Egozi, l’élève d’exception de la
yéchiva, le commerçant hors pair, relié à tous ces tuyaux,
je reçois de ce gaon tous ces honneurs, comme si le
monde de la Torah reposait sur moi ! Ce n’est pas
croyable !
Deux semaines plus tard, à minuit.
On frappa à la porte.

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