Page 39 - Extrait du livre La femme juive, une Torah vivante - Sarah Hassan
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Envers son Prochain
remarqué que Miri était absente aujourd’hui, j’en ai perdu toute ma
motivation d’étudier… »
(Achira LaHachem Bé’hayaï)
D
NOUS avons cité précédemment que parfois, le fait de dire un
simple mot gentil ou un compliment a le pouvoir de prodiguer de la
force à une personne pour toute la journée, mais en fait, la portée de
ces quelques mots est bien plus grande encore. Ce ‘Hessed qui
semble anodin détient même le pouvoir de transformer
littéralement une personne. C’est ce dont je me suis rendu compte,
suite au témoignage d’une amie :
a’hel est une jeune femme admirable : elle vit dans une
extrême simplicité et est la maman de six enfants en bas
âge, adorables, épanouis et pleins de vitalité. Je suis à
chaque fois surprise et admirative lorsqu’elle m’ouvre sa porte,
souriante et sereine, alors que tout son appartement, bien que
propre et entretenu, est envahi de jouets, poupées, voitures,
biberons, et autres…
Lors d’une discussion amicale, je fus stupéfaite d’entendre qu’enfant,
et même adolescente, elle était hyperactive au plus haut point. Elle
me raconta qu’il n’y avait pas un arbre ou un mur dans le quartier
sur lequel elle ne monta pas et qu’en fidèle "pile électrique", elle ne
pouvait rester en place une seule minute ! Elle me décrivit avec une
certaine ironie le jour où sa maitresse remit à chaque élève un objet
représentant sa qualité propre et qu’elle ne trouva rien de mieux à
lui remettre qu’une bouteille de coca‐cola sur laquelle elle avait écrit
"bouillonnante"…
Bien que Ra’hel est une femme habituellement sereine, son regard
exprimait à ce moment‐là un sentiment de stress en se remémorant
cette période si perturbante de sa vie. Elle me décrivit les cours à
l’école pendant lesquels elle ne pouvait rester une minute sur sa
chaise et gesticulait dans tous les sens… elle ne savait comment
sortir de cette situation incontrôlable.
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