Page 16 - Extrait du livre La Révolution 2 - Zamir Cohen
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♦♦♦ Les « ratés » de l’évolution

Voici une liste, non exhaustive, des supercheries et autres escroqueries montées
de toutes pièces par les partisans de l’évolution. Longtemps, ces fossiles ont été
pris au sérieux par la communauté scientifique ; leur fin de carrière fut pourtant
sordide. Il ne s’agissait que de montages ingénieux. Voyage au pays des évolu-
illusionnistes.
L’homme de Piltdown
L’escroquerie du crâne de l’homme de Piltdown est certainement la plus célèbre
The Natural History Museum, London toutes sortes de théories scientifiques. La supercherie a finalement été dévoilée
histoire des « découvertes » de fossiles. Il s’agit d’un crâne retrouvé près de la
ville de Piltdown, en Angleterre, et qui a été durant 40 ans (!), à la base de
en 1953.
Le 18 décembre 1912, un avocat britannique, archéologue amateur, Charles
Dawson , fait savoir qu’il est en possession d’un crâne et d’un bout de
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mâchoire retrouvés dans les environs de la ville de Piltdown (Angleterre). L’ami
de Dawson, Sir Arthur Smith Woodward , président de la Britannic geological
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society et paléontologue, à qui Dawson soumet sa découverte, rend très vite son
verdict : le crâne est humain, et la mâchoire est celle d’un singe.
L’histoire commence lorsque des ouvriers, travaillant dans une carrière,
déclarent avoir trouvé une sorte de noix dans un fossé, et l’avoir concassée.
Dawson, qui est arrivé sur place en 1908, et qui avait déjà trouvé des débris
de boîtes crâniennes, avait entrepris durant quatre longues années, d’autres
recherches qui lui avaient permis de mettre la main sur d’autres débris, attribués
à la même boîte crânienne que les premiers morceaux déterrés quatre ans plus
tôt. La boîte crânienne avait été lentement et patiemment reconstituée, bien
que cet assemblage «arbitraire» suscitât déjà des controverses. Plus tard, on
mettait la main sur un bout de mâchoire dont l’aspect simiesque était évident, à
Arthur Woodward devant la stèle quelques mètres de l’endroit où l’on avait trouvé les débris de la boîte crânienne.
dressée à l’endroit où fût déterré On l’attribuait à cette même boîte, en dépit des évidentes difficultés liées à ce
le crâne montage ; l’homme de Piltdown était né ! Pourtant, la seule dent retrouvée
posait déjà d’immenses questions à ce crâne. De plus, l’inadéquation entre la
mâchoire et la boîte crânienne suscitait les premières controverses entre ceux
qui prétendaient qu’il s’agissait d’une seule et unique créature et les autres, qui
ne voulaient y voir que les deux parties distinctes, de deux créatures différentes.
Ces derniers, malgré leurs véhémentes protestations, durant finalement plier
lorsque l’on découvrit sur ce même site, une boîte crânienne avec sa mâchoire,
qui elle aussi, présentait une forme simiesque. Il s’agissait donc bien d’ossements
de créatures antiques ayant à la fois des caractéristiques humaines et simiesques.
La découverte fit donc immédiatement la « une » de la presse mondiale. On
avait enfin trouvé la trace d’un hominidé jusque-là inconnu. Certains pouvaient
donc maintenant s’empresser de le proclamer : on avait trouvé une espèce
intermédiaire entre le singe et l’homme, Darwin avait raison, sa théorie tenait
son chaînon manquant, sa « preuve ». Des milliers d’articles, de revues, de
thèses scientifiques furent consacrés à « l’homme de Piltdown », tandis qu’un
déluge de questions, de critiques et moqueries s’abattait sur les « croyants », et
autres obscurantistes, qui refusaient de faire face à la réalité.
Ce n’est que le 21 décembre 1953, soit 41 ans après sa découverte, que le monde
scientifique fut littéralement frappé de stupeur, lorsqu’il s’avéra que l’homme
de Piltdown, n’était qu’une supercherie. C’était en fait, une des plus grandes
escroqueries jamais montée, dans l’histoire des sciences modernes. On avait
tout simplement assemblé une mâchoire d’orang-outang avec un crâne humain,
en prenant bien soin de limer, de gratter, les débris de la boîte crânienne, afin
d’accentuer son aspect « préhistorique ». La supercherie avait finalement été
dévoilée, lorsque l’un des directeurs du British Muséum avait soumis le crâne
La très sérieuse revue britannique à un réexamen exhaustif, en compagnie de deux professeurs de l’université
Science news-letter fait sa « une » d’Oxford, eux-mêmes sceptiques sur cette histoire. Il s’avérait rapidement
avec l’homme de Piltdown, sans que les traces de fluor, présentes dans les os de l’homme de Piltdown, étaient
bien sûr savoir qu’il s’agissait incompatibles avec l’âge qui lui avait été donné. Le sort de la mâchoire n’était
d’une supercherie pas plus enviable : il s’avérait que c’était celle d’un orang-outang contemporain,
mort à l’âge de dix ans. Elle avait été traitée au bichromate afin de la vieillir,
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