Page 26 - Extrait du Livre Le journaliste - Koby Lévy
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Le Journaliste

Les yeux du grand rav brillaient de joie et
d’émotion. Après une heure de réflexion, il finit par
trancher : « Vous êtes des gens d’exception, des piliers du
monde, les anges défenseurs parfaits du peuple
d’Israël…mais après mûre réflexion, je pense que le rav
Chivi a raison, il n’est pas possible d’aider l’autre en se
sacrifiant soi-même, de plus, cela entacherait la joie du
chabbat de votre ami, c’est pourquoi, vous ne pouvez, rav
Egozi, lui financer son chabbat… » Le regard de Bétsalel
Egozi était éteint.
Mais il n’abandonna pas pour autant la partie. Il prit
la main de son ami, et ils se dirigèrent ensemble vers la
maison d’un grand dirigeant de yéchiva. Ce dernier les
regardait avec stupéfaction et murmurait dans son cœur :
Vois, Hakadoch Baroukh Hou, quels juifs pieux il y a dans le
monde que Tu as crée…comme ils s’aiment et se
considèrent l’un l’autre, comme chacun donne préséance
au bonheur de son prochain…Tes créatures sont belles,
elles sont une délectation et un chant d’allégresse…
Après avoir longuement pesé les arguments des
deux amis, le roch yéchiva trancha : « Je pense que
Zévouloun a raison. Comprenez, cher rav Chivi, que
votre Zévouloun, rav Egozi, vous procure en fait une
tsédaka pour les besoins du chabbat…Une tsédaka comme
celle-là est dans tous les cas dédommagée, comme il est
dit : « De tichri à tichri… en dehors de tichri ». Ce qui
signifie que les dépenses occasionnées par l’étude de la
Torah, le chabbat, roch ‘hodech et yom tov, sont des dépenses


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