Page 23 - Extrait du Livre Le journaliste - Koby Lévy

Issakhar mon sauveur

été contraint d’être interné à l’hôpital et de t’avoir
rencontré dans le couloir. Mon ami, tu es Issakhar, mon
sauveur ! ».
Bon, alors pourquoi donc se torturer, ce n’était pas
si mal…c’était même plutôt bien.
Le contrat « Issakhar et Zévouloun », entre les deux
amis, dura cinq ans. Chaque premier du mois, Egozi se
rendait chez Chivi, ponctuel comme une montre suisse.
Ils profitaient de l’occasion pour étudier une petite sougia
et se séparaient par une étreinte amicale.
Après cinq ans, peu de temps avant roch hachana, le
rav Chivi entendit par hasard une conversation entre
plusieurs commerçants, alors qu’il se trouvait dans la rue
Rabbi Aquiva.
Il parvint à en saisir quelques bribes : « J’ai entendu
qu’Egozi a fait faillite. La banque lui a saisi ses deux
voitures et ses deux appartements, et maintenant, même
ses rentrées d’argent sont en danger ».
Pourquoi ?
« Il a perdu beaucoup d’argent sur des
investissements immobiliers qu’il a faits ».
Deux jours plus tard, quand Egozi arriva avec sa
liasse de billets, Chivi remarqua tout de suite la tension
qui se lisait sur le visage de son Zévouloun.
« Bétsalel, sois franc envers moi, ne me cache pas ta
situation. J’ai entendu que tu es actuellement en
difficulté… »

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