Page 32 - Extrait du livre La femme juive, une Torah vivante - Sarah Hassan
P. 32













La Femme juive : une Torah vivante
 
Faisons un rapide calcul : combien de temps dura la rencontre des 
deux femmes dans la rue ? Et combien de temps fallut‐il à la maman 
de l’Avrekh pour bénir la pauvre femme : une minute ? Deux, tout au 
plus. Ce n’est vraiment rien ! Ceci est du ressort de tout le monde. 
La seule chose qui soit nécessaire est de ressentir de l’amour envers 
son prochain, de s’efforcer de se mettre à sa place en ressentant sa 
détresse, puis de se tourner vers Hachem comme on se tourne vers 
un père pour Lui demander d’aider notre "frère" ! 
  
Tel  est  l’amour  gratuit  que  Hachem  attend  de  nous,  Ses 
enfants,  pour  nous  délivrer  de  l’exil  amer  dans  lequel  nous 
sommes plongés depuis plus de deux mille ans. 
 
e très nombreuses personnes en détresse se tournaient vers 
la  Rabbanite  Kanievsky  afin  de  trouver  auprès  d’elle  un 
réconfort, mais aussi dans le but que cette grande Tsadékèt 
prie à leur intention. Dans ses prières quotidiennes, elle n’oubliait 
jamais  de  citer  leurs  noms  auxquels  étaient  associés  les  noms  de 
leurs  parents.  Ainsi,  le  nombre  de  noms  qu’elle  récitait 
quotidiennement  pouvait  s’élever  à  des  centaines !  Afin  de  s’en 
souvenir, elle n’avait pas besoin de les inscrire sur un carnet, car elle 
s’en  rappelait  par  cœur !!  À  ceux  qui,  ébahis,  lui  demandaient 
comment  elle  faisait  pour  garder  en  mémoire  le  nom  de  chaque 
personne,  ainsi  que  sa  demande  personnelle,  elle  répondait  avec 
candeur : « Une mère n’a pas besoin de carnet, tout est gravé sur son 
cœur ! » 
En  effet,  lorsque  l’on  partage  sincèrement  la  douleur  de  son 
prochain, on ne peut plus l’oublier… 
 
Rabbi  ‘Haïm  Vital  rapporte  dans  son  livre  Chaar  HaKavanot,  les 
paroles de son maître, le Ari zal, qui nous enseignent l’importance 
d’éveiller  en  nos  cœurs  l’amour  du  prochain  avant  d’entamer  la 
prière de Cha’harit et conseille de dire avec concentration :  
  ידואמו ישפנכ לארשימ דחא לכ בהוא ינירה
« J’aime chaque membre du peuple d’Israël comme moi‐même et 
comme mes propres biens » 
 
84 
   27   28   29   30   31   32   33   34   35   36   37