Page 28 - Extrait du livre La femme juive, une Torah vivante - Sarah Hassan
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La Femme juive : une Torah vivante
C’est avec cette oreille attentive et sensible à la peine de son
prochain qu’elle écoutait quotidiennement les centaines de
personnes brisées qui cherchaient auprès d’elle réconfort et soutien !
La Rabbanite Kanievsky avait très certainement hérité de cette
magnifique qualité de sa maman, la Rabbanite Eliachiv. Même à la
fin de sa vie, alors qu’elle‐même souffrait grandement, elle était
encore capable de ressentir une petite douleur chez son prochain et
chercher à tout prix à le soulager…
D
a Rabbanite Sarah Israëlson décrit les derniers instants de
vie de sa maman, la Rabbanite Chéïna ‘Haya Eliachiv qui
décéda un dimanche : « Je me trouvais au chevet de maman
durant tout le Chabbat. Son état avait gravement empiré et une
infirmière dévouée s’occupa d’elle toute la journée. Maman avait
énormément de mal à respirer et était prise à des accès de toux
insupportables. Lorsqu’arriva Motsé Chabbat, elle me murmura à
grande peine : « L’infirmière n’a encore rien mangé… Donne‐lui de
la nourriture et remets‐lui de l’argent afin qu’elle puisse rentrer chez
elle… ». Même dans cette situation si éprouvante, maman se souciait
de son infirmière plus que d’elle‐même… »
L
L’amour gratuit
LE Rambam affirme que l’interdit de la Torah de haïr un frère juif
est l’un des commandements les plus transgressés par l’homme !
Malheureusement, les sentiments négatifs à l’égard de notre
prochain, comme la rancœur, la déception, la jalousie et autres
"ronces", se développent en nous souvent spontanément, tandis que
les sentiments positifs comme l’affection, l’indulgence, la
compréhension, nécessitent souvent l’investissement d’un effort
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