Page 29 - Extrait du livre La femme juive, une Torah vivante - Sarah Hassan
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Envers son Prochain
intellectuel pour influencer positivement notre jugement de l’autre
et notre bonne disposition envers lui…
LE Pélé Yoets cite trois sortes de haine :
La première catégorie est celle de la haine ressentie par une
personne envers une autre qui lui aurait réellement causé un tort,
financier, physique, psychique, émotionnel, ou autre.
La deuxième est celle de la haine que ressent une personne
envers une autre, sans qu’elle n’y trouve de raison valable, il s’agit de
la haine gratuite. Les expressions malheureusement communes
comme : « je ne peux pas le voir ! » ou « sa tête ne me revient pas… »
en sont un triste exemple...
Enfin la troisième catégorie de haine est celle qui trouve sa
source dans la jalousie. Une personne jalousant son prochain pour
sa richesse, sa réussite, la place honorifique qu’il tient dans la
société, etc. ressentira naître en elle une haine envers cette personne
qu’elle envie.
Il est impératif de préciser la chose suivante : que la haine soit
justifiée ou non, elle est absolument prohibée par la Torah qui nous
enjoint : « Tu ne haïras pas ton frère en ton cœur » !
Dans ce contexte, nous voudrions rappeler que la destruction du
Deuxième Temple provenait de la haine gratuite que les hommes
éprouvaient les uns envers les autres. Cette destruction conduisit à
la mort d’une grande partie de notre peuple et à l’exil des rescapés
dont les descendants que nous sommes errent depuis plus de deux
mille ans parmi les nations qui, à travers leur haine injustifiée envers
nous, nous rappellent la raison de notre situation instable actuelle…
LA Rabbanite Sarah Moutsafi rapporte les écrits du Abrabanel où
il est mentionné que la Torah ne condamne que les actes de
l’homme et non ses pensées, précisant toutefois qu’il existe un cas
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