Page 30 - Extrait du livre La femme juive, une Torah vivante - Sarah Hassan
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La Femme juive : une Torah vivante
où il est puni pour ses mauvaises pensées : il s’agit du cas où ces
dernières engendrent la haine gratuite !
POURQUOI ce sentiment est-il jugé avec une telle sévérité ?
Chaque juif est le fils de Hakadoch Baroukh Hou, comme il est écrit :
ם ֶכי ֵקֹלֱא ' ה ַל ם ֶּ ת ַא םי ִנ ָּב
« Vous êtes les enfants de Hachem votre D. ! » (Dvarim 14;1)
Lorsqu’il règne la mésentente ou pire, la haine, entre les enfants
d’Israël, Hachem se retire d’eux et les abandonne, comme un père
meurtri assistant à une dispute entre ses fils et préférant se retirer
afin de ne pas être témoin de cette dislocation qui lui fait trop de
peine. Le Ari avertissait d’ailleurs ses élèves d’entretenir toujours
l’amour entre eux. Il précisait que sans cela, Hachem se retirerait
d’eux, les laissant ainsi sans protection, ce qui représente un
véritable danger comme nous en avons malheureusement trop
souvent été témoins…
Voici une anecdote qui nous fera percevoir ce noble sentiment
d’amour du prochain, un amour désintéressé, dénué d’arrières
pensées, ou de jugement, un amour qui naît de la conscience que
chaque juif en face de nous est notre propre frère.
av Its’hak Zilbersteïn rapporte le témoignage d’un Avrekh
dont la mère a attendu dix longues et interminables années
avant de mériter de le mettre au monde. Cet homme
précise que sa maman, bien qu’étant emplie d’une immense joie et
d’une grande reconnaissance envers Hachem pour lui avoir donné
un fils, n’oublia pas pour autant les nombreuses autres femmes qui
n’avaient pas encore connu ce bonheur. Elle consacrait de son temps
à les soutenir et à leur redonner espoir, et priait avec ferveur en leur
faveur.
« Un jour, raconta l’Avrekh, alors que ma mère marchait dans la rue,
elle croisa une femme affligée et mélancolique qui lui était
inconnue. Ne pouvant rester insensible face à la peine de son
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