Page 26 - Extrait du livre La femme juive, une Torah vivante - Sarah Hassan
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La Femme juive : une Torah vivante
déjà plus la possibilité de se rendre à l’hôpital pour y effectuer ses
visites. Elle en était désolée… Elle souhaitait tant aider la nouvelle
accouchée ! Mais comment ? Elle n’avait pas les forces de préparer
des repas pour toute une famille, ni de se rendre avec leurs enfants
en bas âge au jardin afin de permettre à la maman de se reposer.
Quelle aide une femme de quatre‐vingt‐onze ans pouvait‐elle bien
proposer ? Et bien la Rabbanite Paléï eut une idée : elle suggéra à la
famille que, dès le retour de la maman avec ses jumeaux de la
maternité, ils pourraient utiliser son aide pour… balancer le berceau
des petits !
(Bar’hi Nafchi Vayikra)
D
i l’un des enfants renversait par mégarde son verre de jus de
raisin lors du Seder de Pessa’h, la Rabbanite Wolbe
s’exclamait : « Très bien ! À présent, si l’un de nos invités
renverse son verre à son tour, il n’en éprouvera pas de gêne ! »
D
L’APPLICATION du commandement de nous aimer entre frères
juifs ne se borne pas à réserver une place pour chacun dans son
cœur, mais nous impose d’agir envers l’autre comme s’il s’agissait de
nous‐mêmes ! C'est‐à‐dire, veiller scrupuleusement à ne pas faire
subir à autrui ce que l’on n’aimerait pas subir nous‐mêmes. Plus
encore, Rabbi Yaacov Couli, dans son Méam Loèz (Paracha Kédochim)
nous apprend que l’on doit souhaiter faire à son prochain ce que l’on
souhaiterait qu’on nous fasse !
lors qu’Esther Langlèv était encore jeune mariée et vivait
au Japon, elle apprit que Rav Adler d’Angleterre, un homme
très âgé qui n’avait plus la force de s’occuper de lui‐même
s’était installé provisoirement dans sa ville. Elle ne fit pas ce que fait
la majeure partie des femmes. En effet, elle ne posa pas les questions
habituelles : « Avez‐vous besoin de quelque chose ? » ou bien « En
quoi puis‐je vous aider ? » Esther ne posa aucune question, elle lui
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