Page 29 - Extrait du livre La Paracha Séfer Béréchit Leket Eliaou - Eliaou Hassan
P. 29
La Paracha
Aba Cohen Bardela dit : « Malheur à nous au jour du jugement,
malheur à nous au jour de la remontrance ! Bien que Yossef était
le plus petit des frères, ces derniers ne purent se tenir devant sa
remontrance, à plus forte raison lorsque le Saint Béni Soit-Il
viendra faire remontrance à chacun d’entre nous selon ce qu’il
est !
(Midrash Rabba 93 ; 10)
A quelle remontrance ‘Hazal font-ils allusion ?
En effet, la seule chose que Yossef ait dite à ses frères est :
: … י ָח י ִב ָא ד ֹוע ַה ף ֵס ֹוי י ִנֲא וי ָחא - ֶ ל ֶא ף ֵס ֹוי ר ֶמאֹיו ( ַ ּ ג
« Il dit à ses frères : Je suis Yossef. Mon père vit-il encore ? »
(Ch. 45 ; verset 3)
On rapporte au nom du Beth Halévy que « remontrance », en Hébreu
« Tokhakha », vient de « preuve », en Hébreu « Hokhakha », c’est-à-dire
que l’on prouve à une personne qu’elle s’est trompée.
Nous voyons que Yehouda essaye d’éveiller la pitié de Yossef en
évoquant la peine qu’aurait leur père Yaacov s’il ne voyait pas revenir son
fils Binyamin. Yossef leur répond alors : « Je suis Yossef ! » C’est moi
Yossef, celui que vous n’avez pas hésité à vendre comme esclave, « Mon
père vit-il encore ? » A-t-il survécu à la peine que vous lui avez causée en
me séparant de lui ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas soucié de sa peine à
ce moment-là ? S’il n’est pas mort alors, il pourra très bien supporter la
disparition de Binyamin !
Voilà pourquoi :
« … Ses frères ne purent lui répondre car il les avait frappés de
stupeur. »
Ils n’avaient rien à répondre.
De la même façon dans les temps futurs, lorsque nous passerons devant le
Tribunal Céleste, ce sera aussi un jour de remontrance. On prouvera alors
à chacun quelle était sa faute, lorsque par exemple il prétextera qu’il
n’avait pas de forces pour aller étudier, et qu’on lui montrera qu’il
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Aba Cohen Bardela dit : « Malheur à nous au jour du jugement,
malheur à nous au jour de la remontrance ! Bien que Yossef était
le plus petit des frères, ces derniers ne purent se tenir devant sa
remontrance, à plus forte raison lorsque le Saint Béni Soit-Il
viendra faire remontrance à chacun d’entre nous selon ce qu’il
est !
(Midrash Rabba 93 ; 10)
A quelle remontrance ‘Hazal font-ils allusion ?
En effet, la seule chose que Yossef ait dite à ses frères est :
: … י ָח י ִב ָא ד ֹוע ַה ף ֵס ֹוי י ִנֲא וי ָחא - ֶ ל ֶא ף ֵס ֹוי ר ֶמאֹיו ( ַ ּ ג
« Il dit à ses frères : Je suis Yossef. Mon père vit-il encore ? »
(Ch. 45 ; verset 3)
On rapporte au nom du Beth Halévy que « remontrance », en Hébreu
« Tokhakha », vient de « preuve », en Hébreu « Hokhakha », c’est-à-dire
que l’on prouve à une personne qu’elle s’est trompée.
Nous voyons que Yehouda essaye d’éveiller la pitié de Yossef en
évoquant la peine qu’aurait leur père Yaacov s’il ne voyait pas revenir son
fils Binyamin. Yossef leur répond alors : « Je suis Yossef ! » C’est moi
Yossef, celui que vous n’avez pas hésité à vendre comme esclave, « Mon
père vit-il encore ? » A-t-il survécu à la peine que vous lui avez causée en
me séparant de lui ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas soucié de sa peine à
ce moment-là ? S’il n’est pas mort alors, il pourra très bien supporter la
disparition de Binyamin !
Voilà pourquoi :
« … Ses frères ne purent lui répondre car il les avait frappés de
stupeur. »
Ils n’avaient rien à répondre.
De la même façon dans les temps futurs, lorsque nous passerons devant le
Tribunal Céleste, ce sera aussi un jour de remontrance. On prouvera alors
à chacun quelle était sa faute, lorsque par exemple il prétextera qu’il
n’avait pas de forces pour aller étudier, et qu’on lui montrera qu’il
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