Page 39 - Extrait du livre La Paracha Séfer Béréchit Leket Eliaou - Eliaou Hassan
P. 39
La Paracha
‘Hazal, dans la Guémara Méguila 16, s’étonnent du comportement de
Yossef. En effet, c’est justement le fait que Yaacov, vingt-deux ans plus
tôt, lui avait donné une tunique différente de celles de ses frères qui avait
éveillé leur jalousie. Comment peut-il donc à son tour faire un acte qui va
éveiller leur jalousie vis-à-vis de Binyamin ?
La Guémara nous explique que s’il donna cinq tenues à Binyamin, c’est
pour faire allusion à l’un de ses futurs descendants qui sauvera le peuple
juif : Mordékhaï , qui sera lui aussi vêtu de cinq habits royaux !
10
« Maassei avot siman labanim », les actes des pères sont un signe pour les
enfants) et Yossef voulut faire un signe a Binyamin.
Le Gaon de Vilna s’étonne de la réponse de la Guémara :
Est-ce que cette allusion va empêcher la jalousie des frères ? Après tout,
Binyamin reçut quand même plus que les autres !
En réalité, nous répond le Gaon de Vilna, les cinq tuniques que Binyamin
reçut étaient de qualité inférieure à celles des frères qui avaient chacune
cinq fois plus de valeur qu’une seule tunique de Binyamin. Au bout du
compte, chacun reçut donc la même valeur. Afin de prouver ses dires, le
Gaon apporte une preuve à partir des versets : pour les frères, le mot
"tunique", en Hébreu ‘Halifot, est écrit en entier, c’est-à-dire que le son O
est écrit avec la lettre vav (ו) afin d’exprimer une certaine perfection.
Tandis que pour les tuniques de Binyamin, c’est écrit sans vav (ו), ce qui
exprime un manque.
Il reste cependant encore un point à éclaircir :
Si la Guémara a répondu pour les tuniques, qu’en est-il pour les trois cents
pièces d’argent que Binyamin fut le seul à recevoir ?
Nous trouvons chez nos commentateurs plusieurs explications :
10 A la fin des soixante-dix ans qui suivirent la destruction du premier Temple, le peuple
juif sera menacé d’extermination par le roi Assuérus (roi de la Perse antique) et surtout
par son ministre Haman. Mordékhaï, descendant de la tribu de Binyamin, ainsi
qu’Esther, déjoueront leurs desseins avec l’aide de D.. Et comme nous le verrons, un
"concours de circonstances" fera que Mordékhaï sera vêtu de cinq habits royaux.
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‘Hazal, dans la Guémara Méguila 16, s’étonnent du comportement de
Yossef. En effet, c’est justement le fait que Yaacov, vingt-deux ans plus
tôt, lui avait donné une tunique différente de celles de ses frères qui avait
éveillé leur jalousie. Comment peut-il donc à son tour faire un acte qui va
éveiller leur jalousie vis-à-vis de Binyamin ?
La Guémara nous explique que s’il donna cinq tenues à Binyamin, c’est
pour faire allusion à l’un de ses futurs descendants qui sauvera le peuple
juif : Mordékhaï , qui sera lui aussi vêtu de cinq habits royaux !
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« Maassei avot siman labanim », les actes des pères sont un signe pour les
enfants) et Yossef voulut faire un signe a Binyamin.
Le Gaon de Vilna s’étonne de la réponse de la Guémara :
Est-ce que cette allusion va empêcher la jalousie des frères ? Après tout,
Binyamin reçut quand même plus que les autres !
En réalité, nous répond le Gaon de Vilna, les cinq tuniques que Binyamin
reçut étaient de qualité inférieure à celles des frères qui avaient chacune
cinq fois plus de valeur qu’une seule tunique de Binyamin. Au bout du
compte, chacun reçut donc la même valeur. Afin de prouver ses dires, le
Gaon apporte une preuve à partir des versets : pour les frères, le mot
"tunique", en Hébreu ‘Halifot, est écrit en entier, c’est-à-dire que le son O
est écrit avec la lettre vav (ו) afin d’exprimer une certaine perfection.
Tandis que pour les tuniques de Binyamin, c’est écrit sans vav (ו), ce qui
exprime un manque.
Il reste cependant encore un point à éclaircir :
Si la Guémara a répondu pour les tuniques, qu’en est-il pour les trois cents
pièces d’argent que Binyamin fut le seul à recevoir ?
Nous trouvons chez nos commentateurs plusieurs explications :
10 A la fin des soixante-dix ans qui suivirent la destruction du premier Temple, le peuple
juif sera menacé d’extermination par le roi Assuérus (roi de la Perse antique) et surtout
par son ministre Haman. Mordékhaï, descendant de la tribu de Binyamin, ainsi
qu’Esther, déjoueront leurs desseins avec l’aide de D.. Et comme nous le verrons, un
"concours de circonstances" fera que Mordékhaï sera vêtu de cinq habits royaux.
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