Page 36 - Extrait du livre La Paracha Séfer Béréchit Leket Eliaou - Eliaou Hassan
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Parachat Vayigach
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avait justement été un certain type de haine gratuite , comme nous dit le
verset : « Et il le haïrent plus encore… »
Ils projetèrent dans le futur la conséquence qu’une telle haine pourrait
engendrer, et ils se mirent à pleurer en voyant la destruction du Mishkan
Chilo, du premier et deuxième Temple.
Comme nous l’enseignent d’autre part ‘Hazal, la réparation de la haine
gratuite peut être faite par l’amour "gratuit", c’est-à-dire en ressentant la
douleur de son prochain comme sa propre douleur ! C’est pour cela que
chacun d’entre eux se soucia et pleura essentiellement sur le désastre que
devait connaître l’autre. Et bien que les deux Temples qui devraient être
construits sur le territoire de Binyamin ne pourraient voir le jour que
lorsque le Mishkan Chilo serait détruit, malgré tout Binyamin pleura sur
sa destruction. Car il aurait été préférable que le Temple ne soit pas
construit plutôt que Mishkan Chilo soit détruit. Il est préférable de ne rien
gagner plutôt que mon frère souffre !
(Mayana chel Torah au nom de R.I. de Kozmir)
Tout le monde attend la reconstruction très prochaine (avec l’aide de D.)
du troisième Temple. Nos sages nous enseignent que le Temple fut
détruit, comme nous l’avons déjà dit, à cause de la haine gratuite.
Afin de réparer cette faute, il nous faut donc multiplier les actes
d’« amour gratuit » !
Nous pouvons y parvenir de toutes sortes de façons, en aidant les plus
démunis, en soutenant les institutions d’entraide, etc. Mais surtout avec
nos proches, ceux que nous côtoyons journellement, le conjoint, les
enfants, le voisin, les collègues, le chauffeur de taxi, et même le chauffard
qui vient de me faire une queue de poisson ! C’est parfois extrêmement
difficile, il faut bien le reconnaître, en effet nous avons du mal à ne pas
nous focaliser sur les défauts de l’autre, ce qui rend la tâche quasi
impossible, et amène plutôt la discorde que l’amour, ou parfois pire, que
D. nous en préserve.
En réalité, tout dépend de la façon dont nous regardons notre prochain et
de l’estime que nous parvenons ainsi à lui porter. A ce sujet, voici une
anecdote des plus édifiantes.
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Il ne faut bien entendu surtout pas assimiler les notions que nous avons aujourd’hui de la
haine gratuite avec la « haine » que ressentirent les frères de Yossef. Ils étaient de véritables
saints, et la haine qu’ils eurent à l’égard de Yossef était d’une finesse extrême, que nous ne
pouvons pas appréhender.
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avait justement été un certain type de haine gratuite , comme nous dit le
verset : « Et il le haïrent plus encore… »
Ils projetèrent dans le futur la conséquence qu’une telle haine pourrait
engendrer, et ils se mirent à pleurer en voyant la destruction du Mishkan
Chilo, du premier et deuxième Temple.
Comme nous l’enseignent d’autre part ‘Hazal, la réparation de la haine
gratuite peut être faite par l’amour "gratuit", c’est-à-dire en ressentant la
douleur de son prochain comme sa propre douleur ! C’est pour cela que
chacun d’entre eux se soucia et pleura essentiellement sur le désastre que
devait connaître l’autre. Et bien que les deux Temples qui devraient être
construits sur le territoire de Binyamin ne pourraient voir le jour que
lorsque le Mishkan Chilo serait détruit, malgré tout Binyamin pleura sur
sa destruction. Car il aurait été préférable que le Temple ne soit pas
construit plutôt que Mishkan Chilo soit détruit. Il est préférable de ne rien
gagner plutôt que mon frère souffre !
(Mayana chel Torah au nom de R.I. de Kozmir)
Tout le monde attend la reconstruction très prochaine (avec l’aide de D.)
du troisième Temple. Nos sages nous enseignent que le Temple fut
détruit, comme nous l’avons déjà dit, à cause de la haine gratuite.
Afin de réparer cette faute, il nous faut donc multiplier les actes
d’« amour gratuit » !
Nous pouvons y parvenir de toutes sortes de façons, en aidant les plus
démunis, en soutenant les institutions d’entraide, etc. Mais surtout avec
nos proches, ceux que nous côtoyons journellement, le conjoint, les
enfants, le voisin, les collègues, le chauffeur de taxi, et même le chauffard
qui vient de me faire une queue de poisson ! C’est parfois extrêmement
difficile, il faut bien le reconnaître, en effet nous avons du mal à ne pas
nous focaliser sur les défauts de l’autre, ce qui rend la tâche quasi
impossible, et amène plutôt la discorde que l’amour, ou parfois pire, que
D. nous en préserve.
En réalité, tout dépend de la façon dont nous regardons notre prochain et
de l’estime que nous parvenons ainsi à lui porter. A ce sujet, voici une
anecdote des plus édifiantes.
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Il ne faut bien entendu surtout pas assimiler les notions que nous avons aujourd’hui de la
haine gratuite avec la « haine » que ressentirent les frères de Yossef. Ils étaient de véritables
saints, et la haine qu’ils eurent à l’égard de Yossef était d’une finesse extrême, que nous ne
pouvons pas appréhender.
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