Page 40 - Extrait du livre La Paracha Séfer Béréchit Leket Eliaou - Eliaou Hassan
P. 40
Parachat Vayigach
Le Ben Ich ‘Haï dit qu’il y a une différence entre des habits et de
l’argent. Les habits témoignent d’une certaine forme d’honneur et peuvent
engendrer de la jalousie. Ce qui n’est pas le cas pour de l’argent.
D’autres expliquent que l’argent peut se donner de la main à la main sans
que personne ne le remarque, ainsi Yossef donna-t-il peut-être très
discrètement cet argent à Binyamin. Ce qui n’est pas possible pour des
vêtements.
Le ‘Hida, au nom du Rokéa’h, explique :
La Halakha exige, dans le cas où un juif vend son esclave à un étranger
(non juif), qu’il le rachète jusqu’à dix fois sa valeur (Guittin 44).
Ainsi, les frères qui vendirent Yossef aux ichmaélites avaient l’obligation
de le racheter jusqu’à dix fois sa valeur. Et nous savons que la Torah a
fixé la valeur d’un esclave à trente pièces d’argent.
Donc chacun des frères (sauf Binyamin) aurait dû verser trois cents pièces
d’argent pour le racheter.
C’est pour cela que Yossef donna trois cents pièces d’argent à Binyamin
et pas aux autres, car ainsi, en lui donnant seulement à lui, c’est comme
s’il avait enlevé aux autres, et rétabli la justice.
ּ
ּ
ת ֹול ָג ֲעה - ָ ת ֶא א ְרַיַו ם ֶהֵלֲא ר ֶּב ִד ר ֶׁשֲא ף ֵס ֹוי י ֵר ְבד - ִ ּ ל ָּכ ת ֵא ו י ָל ֵא ור ְּב ַדְיַו ( זכ
ּ
: ם ֶהי ִבֲא בֹק ֲעַי ַחור י ִח ְתַו ּ ֹותֹא תא ֵׂש ָל ף ֵס ֹוי ח ַלש - ָׁ ר ֶׁשֲא
ּ
« Ils lui dirent toutes les paroles que Yossef leur avait dites, il
(Yaacov) vit les chariots que Yossef avait envoyés pour
l’emmener… »
(Ch. 45 ; verset 27)
Rachi :
Toutes les paroles : Yossef leur avait donné un signe, lorsqu’il
avait été séparé de son père, il était en train d’étudier le sujet de
11
la "Egla Aroufa" . C’est pourquoi il est dit : « il vit les chariots
que Yossef avait envoyés. », parce que chariot, « agala », est de la
11
Lorsqu’un cadavre (la victime d’un meurtre dont l’assassin n’a pas été identifié) était
trouvé sur le chemin, le tribunal rabbinique, afin d’expier sa mort, devait se saisir d’une
génisse et lui briser la nuque, puis proclamer qu’il était innocent et qu’il n’avait pas
provoqué la mort de cet homme.
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Le Ben Ich ‘Haï dit qu’il y a une différence entre des habits et de
l’argent. Les habits témoignent d’une certaine forme d’honneur et peuvent
engendrer de la jalousie. Ce qui n’est pas le cas pour de l’argent.
D’autres expliquent que l’argent peut se donner de la main à la main sans
que personne ne le remarque, ainsi Yossef donna-t-il peut-être très
discrètement cet argent à Binyamin. Ce qui n’est pas possible pour des
vêtements.
Le ‘Hida, au nom du Rokéa’h, explique :
La Halakha exige, dans le cas où un juif vend son esclave à un étranger
(non juif), qu’il le rachète jusqu’à dix fois sa valeur (Guittin 44).
Ainsi, les frères qui vendirent Yossef aux ichmaélites avaient l’obligation
de le racheter jusqu’à dix fois sa valeur. Et nous savons que la Torah a
fixé la valeur d’un esclave à trente pièces d’argent.
Donc chacun des frères (sauf Binyamin) aurait dû verser trois cents pièces
d’argent pour le racheter.
C’est pour cela que Yossef donna trois cents pièces d’argent à Binyamin
et pas aux autres, car ainsi, en lui donnant seulement à lui, c’est comme
s’il avait enlevé aux autres, et rétabli la justice.
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ת ֹול ָג ֲעה - ָ ת ֶא א ְרַיַו ם ֶהֵלֲא ר ֶּב ִד ר ֶׁשֲא ף ֵס ֹוי י ֵר ְבד - ִ ּ ל ָּכ ת ֵא ו י ָל ֵא ור ְּב ַדְיַו ( זכ
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: ם ֶהי ִבֲא בֹק ֲעַי ַחור י ִח ְתַו ּ ֹותֹא תא ֵׂש ָל ף ֵס ֹוי ח ַלש - ָׁ ר ֶׁשֲא
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« Ils lui dirent toutes les paroles que Yossef leur avait dites, il
(Yaacov) vit les chariots que Yossef avait envoyés pour
l’emmener… »
(Ch. 45 ; verset 27)
Rachi :
Toutes les paroles : Yossef leur avait donné un signe, lorsqu’il
avait été séparé de son père, il était en train d’étudier le sujet de
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la "Egla Aroufa" . C’est pourquoi il est dit : « il vit les chariots
que Yossef avait envoyés. », parce que chariot, « agala », est de la
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Lorsqu’un cadavre (la victime d’un meurtre dont l’assassin n’a pas été identifié) était
trouvé sur le chemin, le tribunal rabbinique, afin d’expier sa mort, devait se saisir d’une
génisse et lui briser la nuque, puis proclamer qu’il était innocent et qu’il n’avait pas
provoqué la mort de cet homme.
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