Page 21 - Extrait du livre La Paracha Séfer Béréchit Leket Eliaou - Eliaou Hassan
P. 21
La Paracha
Et puisque nous avons parlé de l’emprisonnement du Rav Abrahamsky
racontons la suite de son histoire :
Rabbi Yé’hezkiel Abrahamsky (zatsal) fut l’une des très grandes figures
de notre génération. Il vécut en Russie à l’époque de la révolution
Bolchevique et fut arrêté pour faute grave : Juif ! Il fut emprisonné et
envoyé dans la terrible Sibérie.
Il racontera plus tard que lorsqu’il arriva au camp où il devait
« séjourner », les autorités russes firent mettre tous les prisonniers torse
nu malgré la brise glaciale et la température largement en dessous de zéro.
On les plaça ensuite dans une grande cour où on leur ordonna de courir
pendant près de trente minutes. Leur intention était claire, ils voulaient se
débarrasser des plus faibles ! Rabbi Yé’hezkiel éleva alors une prière :
« Maître du monde, il est écrit dans notre Torah que chacun d’entre nous
doit faire attention à sa santé, mais que puis-je faire dans une telle
situation ? Oh mon D. aide moi ! Protége-moi ! » Plus tard ce saint
homme racontera qu’il courut avec tous les autres, beaucoup moururent
ou tombèrent très malades. Mais lui, malgré toutes ses années de
détention dans des conditions dramatiques, il n’eut pas une seule fois ne
serait-ce que le nez qui coule !
Tout le peuple juif et surtout le ‘Hafets ‘Haïm, prièrent sans cesse pour sa
libération, et quotidiennement ils disaient quatre chapitres des Téhilim.
Un jour, la veille de Yom Kippour, l’un des geôliers entra dans sa cellule
avec une surprenante nouvelle : « Tu es libre, tu peux partir d’ici ! »
Rabbi Yé’hezkiel le regarda ébahi, mais sans s’attarder le moins du
monde pour ne pas risquer de laisser passer sa chance, et n’ayant pas
grand chose à emballer, il prit le ticket de train qu’on lui tendait, sortit et
se dirigea avec empressement vers la gare. La station était vide, comme
abandonnée, le vent glacé de Sibérie soufflait. Il se blottit contre un mur
pour se protéger un peu, levant les yeux de temps à autre pour voir si le
train arrivait. Soudain apparut une silhouette, un homme s’approcha de
lui, il portait un uniforme, Rabbi Yé’hezkiel le reconnut sur-le-champ : il
s’agissait de l’un des dirigeants supérieurs du camp. Que lui voulait-il ?
L’homme s’adressa à lui, regardant autour si personne ne l’avait remarqué
et il dit :
- Vous vous apprêtez à voyager en train ?
- Oui, répondit Rabbi Yé’hezkiel.
- Vous êtes Rav n’est-ce pas ? demanda l’officier.
- En effet.
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Et puisque nous avons parlé de l’emprisonnement du Rav Abrahamsky
racontons la suite de son histoire :
Rabbi Yé’hezkiel Abrahamsky (zatsal) fut l’une des très grandes figures
de notre génération. Il vécut en Russie à l’époque de la révolution
Bolchevique et fut arrêté pour faute grave : Juif ! Il fut emprisonné et
envoyé dans la terrible Sibérie.
Il racontera plus tard que lorsqu’il arriva au camp où il devait
« séjourner », les autorités russes firent mettre tous les prisonniers torse
nu malgré la brise glaciale et la température largement en dessous de zéro.
On les plaça ensuite dans une grande cour où on leur ordonna de courir
pendant près de trente minutes. Leur intention était claire, ils voulaient se
débarrasser des plus faibles ! Rabbi Yé’hezkiel éleva alors une prière :
« Maître du monde, il est écrit dans notre Torah que chacun d’entre nous
doit faire attention à sa santé, mais que puis-je faire dans une telle
situation ? Oh mon D. aide moi ! Protége-moi ! » Plus tard ce saint
homme racontera qu’il courut avec tous les autres, beaucoup moururent
ou tombèrent très malades. Mais lui, malgré toutes ses années de
détention dans des conditions dramatiques, il n’eut pas une seule fois ne
serait-ce que le nez qui coule !
Tout le peuple juif et surtout le ‘Hafets ‘Haïm, prièrent sans cesse pour sa
libération, et quotidiennement ils disaient quatre chapitres des Téhilim.
Un jour, la veille de Yom Kippour, l’un des geôliers entra dans sa cellule
avec une surprenante nouvelle : « Tu es libre, tu peux partir d’ici ! »
Rabbi Yé’hezkiel le regarda ébahi, mais sans s’attarder le moins du
monde pour ne pas risquer de laisser passer sa chance, et n’ayant pas
grand chose à emballer, il prit le ticket de train qu’on lui tendait, sortit et
se dirigea avec empressement vers la gare. La station était vide, comme
abandonnée, le vent glacé de Sibérie soufflait. Il se blottit contre un mur
pour se protéger un peu, levant les yeux de temps à autre pour voir si le
train arrivait. Soudain apparut une silhouette, un homme s’approcha de
lui, il portait un uniforme, Rabbi Yé’hezkiel le reconnut sur-le-champ : il
s’agissait de l’un des dirigeants supérieurs du camp. Que lui voulait-il ?
L’homme s’adressa à lui, regardant autour si personne ne l’avait remarqué
et il dit :
- Vous vous apprêtez à voyager en train ?
- Oui, répondit Rabbi Yé’hezkiel.
- Vous êtes Rav n’est-ce pas ? demanda l’officier.
- En effet.
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